Toulouse : Solidarité avec un compagnon interpellé
Un compagnon a été interpellé hier soir à Toulouse, samedi 5 mars 2011 aux environs de minuit, par des agents de la paix sociale. Ils l’ont violemment intercepté à plusieurs centaines de mètres d’un tag, et l’ont suspecté d’en être l’auteur...
Le compagnon a nié les faits, mais évidemment cela n’a pas suffit. Nos zélés petits gardiens de la paix sociale n’ont rien trouvé de mieux que de l’emmener manu militari à bord d’une superbe et puissante berline sur les lieux de l’horrible crime, avenue Léon Blum, et ceci afin de le confronter à l’outrageux tag de 10 mètres de long sur 2 de haut, devant la pertinence duquel le compagnon a esquissé un large et franc sourire absolument non-dissimulé :
ICI AUSSI LA PEUR CHANGERA DE CAMP ! PRÉPARONS-NOUS DÉJÀ À RECONSTRUIRE... Suivi d’un obscène A cerclé.
Les gardiens de la paix sociale ont tout de suite compris l’ampleur et la gravité extrême de la situation, où l’on frisait à nouveau l’incident diplomatique et un cinquième remaniement ministériel... En tout cas c’est sûrement ce genre d’idée saugrenue qui n’a pu que traverser le petit esprit malin d’un de nos fidèles gardiens qui œuvrait en tant que chauffeur ce soir-là, puisqu’on l’a vu subitement accélérer sur le champignon de son bolide, en allant bien au-delà de la vitesse autorisée par le code la route en zone urbaine à savoir 50 km/h, et par là-même bien malgré lui obligé de slalomer entre les si nombreuses voitures qui formaient le trafic en ce samedi soir de sorties... Mais le devoir l’appelait, l’avenir de la fRance étant sûrement en jeu, ou un truc dans ce genre là... Bref, il aurait bien pu « tuer un gamin de 14 ans traversant la rue sur un passage protégé » ou encore « percuter une moto et tuer ses deux passagers », ou bien générer d’autres types d’accidents mortels comme il en arrive si souvent avec les véhicules de police, si souvent protégés de toute façon par la « justice », bien consciente de la mission sacrée de ses fidèles gardiens, qu’elle ne peut que pardonner...
Mais bon apparemment, là n’était pas la question ce soir-là, et le chauffard est rentré à toute berzingue en un temps record dans son Bunker tout rose du commissariat central... (Freudien)
Sur ce trajet, nos fidèles gardiens de la paix sociale ont bien essayé sans succès de poser quelques questions au compagnon, en commençant par lui demander son identité et en s’engageant à le relâcher rapidement si celui-ci voulait bien la leur donner. Le compagnon, loin d’être dupe, leur lâcha tout de même son identité, ce juste après quoi il se vit entendre dans la foulée qu’il allait passer au minimum une nuit au poste...
Le compagnon souriant leur rétorqua alors, que ce vil mensonge prouvait bien, à lui tout seul et si cela était encore nécessaire, que la parole d’un policier n’avait pas de valeur, qu’elle ne faisait foi devant rien du tout et surtout, que la parole d’un policier était celle d’un menteur comme un autre...
Après cela durant toute la nuit qu’il passa au poste, le compagnon ne donna plus aucune information aux gardiens et gardiennes de la paix du commissariat central de Toulouse, à qui il refusa également de donner son ADN, ses empreintes et son portrait. La phrase en or étant toujours : « Rien à déclarer ».
Ensuite il s’endormit, dans sa cellule crasseuse mais silencieuse.
Le lendemain un brigadier plus courtois (le matin ils sont toujours plus gentils ?), mais visiblement tout de même agacé, n’obtint aucune information ni signature supplémentaire de la part du compagnon, qui fut alors libéré après avoir été séquestré et pris en otage pendant 10h30.
Il sortit avec en poche un bulletin de participation pour un spectacle, une comédie, une farce judiciaire de plus :
Au palais de justice de Toulouse le 06 novembre 2011 à 14h00.
On peut se demander pourquoi si loin dans le temps ?
La peur serait-elle déjà en train de changer de camp ?
Un compagnon - 6 mars 2011.
Un compagnon a été interpellé hier soir à Toulouse, samedi 5 mars 2011 aux environs de minuit, par des agents de la paix sociale. Ils l’ont violemment intercepté à plusieurs centaines de mètres d’un tag, et l’ont suspecté d’en être l’auteur...
Le compagnon a nié les faits, mais évidemment cela n’a pas suffit. Nos zélés petits gardiens de la paix sociale n’ont rien trouvé de mieux que de l’emmener manu militari à bord d’une superbe et puissante berline sur les lieux de l’horrible crime, avenue Léon Blum, et ceci afin de le confronter à l’outrageux tag de 10 mètres de long sur 2 de haut, devant la pertinence duquel le compagnon a esquissé un large et franc sourire absolument non-dissimulé :
ICI AUSSI LA PEUR CHANGERA DE CAMP ! PRÉPARONS-NOUS DÉJÀ À RECONSTRUIRE... Suivi d’un obscène A cerclé.
Les gardiens de la paix sociale ont tout de suite compris l’ampleur et la gravité extrême de la situation, où l’on frisait à nouveau l’incident diplomatique et un cinquième remaniement ministériel... En tout cas c’est sûrement ce genre d’idée saugrenue qui n’a pu que traverser le petit esprit malin d’un de nos fidèles gardiens qui œuvrait en tant que chauffeur ce soir-là, puisqu’on l’a vu subitement accélérer sur le champignon de son bolide, en allant bien au-delà de la vitesse autorisée par le code la route en zone urbaine à savoir 50 km/h, et par là-même bien malgré lui obligé de slalomer entre les si nombreuses voitures qui formaient le trafic en ce samedi soir de sorties... Mais le devoir l’appelait, l’avenir de la fRance étant sûrement en jeu, ou un truc dans ce genre là... Bref, il aurait bien pu « tuer un gamin de 14 ans traversant la rue sur un passage protégé » ou encore « percuter une moto et tuer ses deux passagers », ou bien générer d’autres types d’accidents mortels comme il en arrive si souvent avec les véhicules de police, si souvent protégés de toute façon par la « justice », bien consciente de la mission sacrée de ses fidèles gardiens, qu’elle ne peut que pardonner...
Mais bon apparemment, là n’était pas la question ce soir-là, et le chauffard est rentré à toute berzingue en un temps record dans son Bunker tout rose du commissariat central... (Freudien)
Sur ce trajet, nos fidèles gardiens de la paix sociale ont bien essayé sans succès de poser quelques questions au compagnon, en commençant par lui demander son identité et en s’engageant à le relâcher rapidement si celui-ci voulait bien la leur donner. Le compagnon, loin d’être dupe, leur lâcha tout de même son identité, ce juste après quoi il se vit entendre dans la foulée qu’il allait passer au minimum une nuit au poste...
Le compagnon souriant leur rétorqua alors, que ce vil mensonge prouvait bien, à lui tout seul et si cela était encore nécessaire, que la parole d’un policier n’avait pas de valeur, qu’elle ne faisait foi devant rien du tout et surtout, que la parole d’un policier était celle d’un menteur comme un autre...
Après cela durant toute la nuit qu’il passa au poste, le compagnon ne donna plus aucune information aux gardiens et gardiennes de la paix du commissariat central de Toulouse, à qui il refusa également de donner son ADN, ses empreintes et son portrait. La phrase en or étant toujours : « Rien à déclarer ».
Ensuite il s’endormit, dans sa cellule crasseuse mais silencieuse.
Le lendemain un brigadier plus courtois (le matin ils sont toujours plus gentils ?), mais visiblement tout de même agacé, n’obtint aucune information ni signature supplémentaire de la part du compagnon, qui fut alors libéré après avoir été séquestré et pris en otage pendant 10h30.
Il sortit avec en poche un bulletin de participation pour un spectacle, une comédie, une farce judiciaire de plus :
Au palais de justice de Toulouse le 06 novembre 2011 à 14h00.
On peut se demander pourquoi si loin dans le temps ?
La peur serait-elle déjà en train de changer de camp ?
Un compagnon - 6 mars 2011.
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