Valenciennes : L’intersyndicale a bloqué hier pendant près de trois heures les livraisons pour Carrefour

La contestation face à la réforme des retraites s’est poursuivie hier matin. Des camions de livraison pour le centre commercial Carrefour d’Aulnoy-lez-Valenciennes ont été bloqués près de trois heures par des membres de l’intersyndicale du Valenciennois. Ils demandaient toujours l’abandon du projet de réforme des retraites mais également un geste du supermarché en faveur des plus démunis.

PAR HÉLÈNE GRAFFEUILLE

Une quarantaine de personnes, tous membres de l’intersyndicale du Valenciennois (CGT, CFDT, CFTC, CFE/CGC, FO, FSU, Solidaires, UNSA) a bravé, hier, le froid et la pluie pour bloquer l’arrivée des marchandises au centre commercial d’Aulnoy-Lez-Valenciennes.

L’action coup de poing a débuté dès 5 heures du matin. Les manifestants ont couché des chariots sur la voie et brûlé des palettes de bois, bloquant ainsi l’accès au point de livraison.

« C’est l’expression de notre obstination, malgré notre sentiment d’abandon de la part des confédérations » explique Jean-Pierre Delannoy (USTM-CGT), prêt à en découdre avec les centrales. De son côté Raymond Adams (SNES, FSU) critiquait « la main tendue au gouvernement » de François Chérèque, qui a proposé une négociation sur l’emploi des jeunes et des seniors.

Pour l’intersyndicale, la revendication ne bouge pas : le retrait du projet de loi. Mais hier, les syndicalistes souhaitaient également faire un geste en faveur des plus démunis. « Nous voulons d’obtenir de la marchandise de la part de Carrefour, un des symboles du capitalisme, ajoute Willy Dans de Solidaires. La volonté, aussi, de « populariser le mouvement » selon le représentant.

Couvertures, duvets, vêtements de pluie... ont été réclamés pour l’association Coup de pouce qui aide les personnes en grande précarité. Vers 7 heures, des négociations se sont engagées avec Christophe Hotteau de la direction de l’hypermarché. En liaison par téléphone avec son directeur régional, Pascal Rodriguez, celui-ci s’est engagé à satisfaire « en partie » la demande des syndicalistes. « On ne pourra pas tout donner mais on fera quelque chose de conséquent » annonçait, hier Christophe Hotteau.

Une rencontre entre l’intersyndicale et la direction de Carrefour devrait avoir lieu le 4 novembre. Une promesse que les syndicalistes ont retenue. « Si nous ne sommes pas satisfaits, nous bloquerons à nouveau » ont-ils prévenu.

Vers 8 h 45, les camions ont enfin pu rejoindre leur point de livraison. L’opération coup de poing a retardé « la livraison de sept camions dont un citerne », regrette la direction de Carrefour, et a entraîné de légers ralentissements sur l’avenue Matisse selon la police.

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