Trouvé sur le forum Docticimo (consacré aux questions de santé)
http://news.doctissimo.fr/la-reponse-de-roselyne-bachelot-a-la-colere-des-infirmiers_article7370.html
La réponse de Roselyne Bachelot à la colère des infirmiers
Suite à la grève et aux manifestations successives des infirmiers anesthésistes, qui ont parfois dégénéré, la ministre de la Santé Roselyne Bachelot-Narquin a reçu 8 organisations syndicales représentatives le 6 octobre. L'occasion de réaffirmer ses engagements.
Depuis plusieurs mois, les infirmiers anesthésistes diplômés d'état demandent une prise en compte de leurs compétences spécifiques, acquises avec 2 années de spécialisation supplémentaires par rapport aux autres infirmiers (niveau master et non licence). Ils demandent également une revalorisation de leur rémunération. A ces revendications viennent s'ajouter des inquiétudes liées à la non prise en compte de la pénibilité du travail de nuit (gardes, opérations d'urgence, etc.), alors que la réforme des retraites en cours allongera leur temps de travail total.
Des manifestations durement réprimées
Devant l'absence de réponse ministérielle concrète, les infirmiers anesthésistes ont déclenché une grève, qui peut décaler des opérations chirurgicales programmées. Ils multiplient également les manifestations : le 1er octobre, ils se sont rassemblés sur les Champs Elysées, devant le Fouquet's, avant d'être brutalement dispersés par les CRS.
D'autres rassemblements ont eu lieu devant le siège de l'UMP puis le ministère de la Santé, pour être reçus par la ministre ou ses conseillers, sans succès. Ce dernier rassemblement s'est d'ailleurs conclu par une évacuation de force, comme en témoignent ces images de BFM :
Selon le Syndicat national des praticiens hospitaliers anesthésistes réanimateurs (SNPHARe), "Jamais un tel degré d'agressivité n'avait été constaté, notamment sur du personnel soignant. C'est un signe grave pour notre démocratie".
Le ministère de la santé réitère ses engagements
Cependant dès le lendemain Roselyne Bachelot, qui intervenait sur RTL, s'est engagée sur le versement d'une prime spécifique et la reconnaissance de leur spécialisation d'ici la fin de l'année.
Le 6 octobre, la ministre a reçu les huit organisations syndicales représentatives du personnel de la fonction publique hospitalière (FO, UNSA, CFTC, CFE-CGC, SNCH, CGT, CFDT et SUD), dans le cadre du suivi des négociations sur ces sujets, négociations entamées en février 2010.
Selon le communiqué du ministère de la santé, la ministre a "rappelé l'obligation faite aux professionnels de santé d'assurer le service minimum en répondant aux assignations", en allusion à la grève. Cette obligation explique d'ailleurs pourquoi les professionnels de santé sont souvent tentés de faire des "actions coup de poing", seul moyen de se faire entendre des médias.
La ministre a également rappelé ses engagements concernant la rénovation de la formation, l'augmentation de la rémunération indiciaire (équivalent du salaire dans la fonction publique) et l'octroi d'une prime sous conditions. Elle a enfin "rendu hommage" à ces professionnels, "convaincue qu'ils sont tous soucieux du respect de la qualité et de la continuité des soins".
Le fait de réitérer des engagements au sujet des revendications des infirmiers anesthésistes suffira-t-il à rassurer ces derniers, alors que la grève se poursuit actuellement dans de nombreux établissements ?
Jean-Philippe Rivière
http://news.doctissimo.fr/la-reponse-de-roselyne-bachelot-a-la-colere-des-infirmiers_article7370.html
La réponse de Roselyne Bachelot à la colère des infirmiers
Suite à la grève et aux manifestations successives des infirmiers anesthésistes, qui ont parfois dégénéré, la ministre de la Santé Roselyne Bachelot-Narquin a reçu 8 organisations syndicales représentatives le 6 octobre. L'occasion de réaffirmer ses engagements.
Depuis plusieurs mois, les infirmiers anesthésistes diplômés d'état demandent une prise en compte de leurs compétences spécifiques, acquises avec 2 années de spécialisation supplémentaires par rapport aux autres infirmiers (niveau master et non licence). Ils demandent également une revalorisation de leur rémunération. A ces revendications viennent s'ajouter des inquiétudes liées à la non prise en compte de la pénibilité du travail de nuit (gardes, opérations d'urgence, etc.), alors que la réforme des retraites en cours allongera leur temps de travail total.
Des manifestations durement réprimées
Devant l'absence de réponse ministérielle concrète, les infirmiers anesthésistes ont déclenché une grève, qui peut décaler des opérations chirurgicales programmées. Ils multiplient également les manifestations : le 1er octobre, ils se sont rassemblés sur les Champs Elysées, devant le Fouquet's, avant d'être brutalement dispersés par les CRS.
D'autres rassemblements ont eu lieu devant le siège de l'UMP puis le ministère de la Santé, pour être reçus par la ministre ou ses conseillers, sans succès. Ce dernier rassemblement s'est d'ailleurs conclu par une évacuation de force, comme en témoignent ces images de BFM :
Selon le Syndicat national des praticiens hospitaliers anesthésistes réanimateurs (SNPHARe), "Jamais un tel degré d'agressivité n'avait été constaté, notamment sur du personnel soignant. C'est un signe grave pour notre démocratie".
Le ministère de la santé réitère ses engagements
Cependant dès le lendemain Roselyne Bachelot, qui intervenait sur RTL, s'est engagée sur le versement d'une prime spécifique et la reconnaissance de leur spécialisation d'ici la fin de l'année.
Le 6 octobre, la ministre a reçu les huit organisations syndicales représentatives du personnel de la fonction publique hospitalière (FO, UNSA, CFTC, CFE-CGC, SNCH, CGT, CFDT et SUD), dans le cadre du suivi des négociations sur ces sujets, négociations entamées en février 2010.
Selon le communiqué du ministère de la santé, la ministre a "rappelé l'obligation faite aux professionnels de santé d'assurer le service minimum en répondant aux assignations", en allusion à la grève. Cette obligation explique d'ailleurs pourquoi les professionnels de santé sont souvent tentés de faire des "actions coup de poing", seul moyen de se faire entendre des médias.
La ministre a également rappelé ses engagements concernant la rénovation de la formation, l'augmentation de la rémunération indiciaire (équivalent du salaire dans la fonction publique) et l'octroi d'une prime sous conditions. Elle a enfin "rendu hommage" à ces professionnels, "convaincue qu'ils sont tous soucieux du respect de la qualité et de la continuité des soins".
Le fait de réitérer des engagements au sujet des revendications des infirmiers anesthésistes suffira-t-il à rassurer ces derniers, alors que la grève se poursuit actuellement dans de nombreux établissements ?
Jean-Philippe Rivière
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