L’inauguration des locaux du collège Jean Perrin de Nanterre, lundi 29 novembre à 18 heures 30, s’annonce mal pour Patrick Devedjian et pour Isabelle Balkany, respectivement président et vice-présidente du Conseil général des Hauts de Seine, comme pour l’Inspection Académique et le Rectorat.
En octobre, rendez-vous avait été pris pour le 29 novembre
La cérémonie, prévue en octobre, en présence du ministre Luc Chatel, avait été reportée, car une manifestation départementale, hostile à la réforme/casse des retraites et à la politique scolaire du gouvernement, avait été décidée à cette occasion.
Les longs travaux de reconstruction du collège Jean Perrin visaient à en faire une vitrine mettant en valeur les dernières trouvailles du gouvernement, soucieux de montrer qu’il fait quelque chose pour quelques collégiens méritants. Mais l’internat de réussite scolaire est toujours vide. La fermeture de l’établissement et la répartition des élèves dans d’autres collèges de la ville, pendant plus d’une année scolaire, a été source d’inquiétudes et de tensions. A la rentrée scolaire, le collège Jean Perrin n’était toujours pas en mesure d’accueillir tous les élèves de son secteur.
Mais c’est l’annonce de l’ouverture en urgence d’un Etablissement de Réinsertion Scolaire à Jean Perrin, décidée, sans la moindre concertation avec la communauté éducative, ni avec la ville de Nanterre, par un Conseil général qui se veut pilote dans tous les aspects de la politique scolaire du gouvernement UMP, qui a mis le feu aux poudres. Le Conseil d’administration a voté contre. Mais le projet a été imposé quand même. A l’origine, cet ERS devait remplacer celui de Colombes, dont les locaux avaient été détruits. Devant la levée de boucliers des élus de Nanterre, son recrutement a été modifié provisoirement, et il regroupe actuellement des élèves qui ont été exclus d’autres collèges de la ville.
Evidemment, l’avenir de ces jeunes préoccupe les enseignants et parents de Jean Perrin, les élus et les citoyens de Nanterre. Mais le manque de personnels qualifiés et de moyens budgétaires , révélé au grand public par un reportage du Parisien, est tel que toutes les critiques de fond contre les ERS sont confortées : coup politique et idéologique, relégation des élèves les plus en difficulté qui ne résout en rien le problème de l’échec scolaire, et risque au contraire de les mettre en danger, d’accentuer leur exclusion scolaire et sociale. C’est ce qui a conduit le SNES, lundi dernier, à demander solennellement, au Recteur de l’Académie de Versailles, la fermeture de l’ERS du collège Jean Perrin.
Dernier rebondissement, qui n’est pas de nature à apaiser la situation : Isabelle Balkany a écrit au Principal du collège une lettre furibonde, dans laquelle elle le met en accusation et prétend exiger , en quelque sorte, qu’il prenne les moyens de fonctionnement de l’ERS dans ceux qui sont destinés à l’encadrement et aux crédits de fonctionnement nécessaires aux autres élèves de l’établissement. Et elle a envoyé copie de cette lettre à tout va.
Les personnels du collège Jean Perrin, soutenus par les parents, ont déposé un préavis de grève pour lundi 29 novembre, et ont décidé de se rassembler devant l’établissement à l’heure de l’inauguration. Une initiative que nombre de Nanterriens et autres Altoséquanais auront à cœur de soutenir. Le PCF92, qui a publié le communiqué ci-dessous, des élu-e-s de Nanterre et du département, ont fait savoir qu’ils seront aux côtés de la communauté éducative dès 18h15.
Le collège jean Perrin est dans le centre ville de Nanterre, 20 rue Goulvents, proche de la gare autobus RATP de la place de la Boule, à 1 km de la station RER Nanterre-ville.
Déclaration de la fédération des Hauts-de-Seine du PCF
Etablissement de Réinsertion Scolaire de Nanterre :
l'Etat et le Conseil Général ne tiennent pas leurs promesses!
L’ouverture d’un Etablissement de Réinsertion Scolaire (ERS) a été imposée au collège Jean Perrin de Nanterre dans la précipitation, le 13 octobre dernier, malgré l’opposition de la communauté éducative, exprimée notamment par le vote du Conseil d’Administration de l’établissement.
Plus d’un mois après son ouverture, les conditions de fonctionnement, d’apprentissage et d’éducation y sont préoccupantes. Aucun surveillant, aucun éducateur, aucun volontaire dans le cadre du service civique, n’est encore nommé. Avec un nombre réduit d’heures de cours, sans autre activité culturelle et sportive, ces jeunes ne sont pas en situation de remédier à leurs difficultés. Les engagements, pris par l’Education nationale et par la présidence du Conseil général vis-à-vis des personnels, des familles et des jeunes, ne sont pas tenus.
La conception de ces lieux de relégation d’élèves exclus de collèges, pour certains dès l’âge de 13 ans, est en elle-même inacceptable. L’actualité confirme que cette mise à l’écart ne résout en rien les problèmes empêchant la réinsertion scolaire de ces adolescents, et qu’elle risque au contraire de créer les conditions de graves incidents.
Pour ouvrir un vrai débat sur les mesures à prendre pour agir contre le décrochage et la rupture, parfois violente, avec l’école, il faut rompre avec la politique gouvernementale actuelle. Rompre avec les suppressions massives de postes d’enseignants, de personnels d’éducation et de santé, d’assistants sociaux, de conseillers d’orientation-psychologues, de maîtres spécialisés... Il faut rétablir et améliorer le droit des professeurs et de tous les personnels à une formation professionnelle initiale et continue. Il faut aussi rétablir les subventions départementales aux associations partenaires de l’école pour l’aide aux familles et le soutien à la scolarité.
Considérant le budget proposé pour 2011, le gouvernement a fait clairement le choix de tourner le dos à ces besoins urgents et de poursuivre sa politique inégalitaire et dangereuse pour l’avenir de la jeunesse et du pays.
Pourtant, l'ensemble des acteurs du monde éducatif, les syndicats, les associations de parents, les citoyens demandent un changement radical de l’orientation de la politique scolaire du gouvernement.
Dans l’immédiat, à quelques jours de l’inauguration le 29 novembre des locaux du collège Jean Perrin de Nanterre, le Rectorat, l’Inspection Académique et la présidence du Conseil Général des Hauts-de-Seine doivent répondre à la demande de la communauté éducative et des parents d'élèves.
Comme dans tous les établissements où ont été mises en place des structures type ERS, comme partout où l’école est en souffrance, un vrai débat, débouchant sur de vrais engagements des pouvoirs publics, doit s’ouvrir avec les personnels, les parents, les élus, les jeunes : quels changements, quels objectifs, quels moyens mettre en œuvre pour démocratiser l’école, pour la réussite de tous les élèves.
22 novembre 2010
http://banlieue-monde.blogspot.com/
En octobre, rendez-vous avait été pris pour le 29 novembre
La cérémonie, prévue en octobre, en présence du ministre Luc Chatel, avait été reportée, car une manifestation départementale, hostile à la réforme/casse des retraites et à la politique scolaire du gouvernement, avait été décidée à cette occasion.
Les longs travaux de reconstruction du collège Jean Perrin visaient à en faire une vitrine mettant en valeur les dernières trouvailles du gouvernement, soucieux de montrer qu’il fait quelque chose pour quelques collégiens méritants. Mais l’internat de réussite scolaire est toujours vide. La fermeture de l’établissement et la répartition des élèves dans d’autres collèges de la ville, pendant plus d’une année scolaire, a été source d’inquiétudes et de tensions. A la rentrée scolaire, le collège Jean Perrin n’était toujours pas en mesure d’accueillir tous les élèves de son secteur.
Mais c’est l’annonce de l’ouverture en urgence d’un Etablissement de Réinsertion Scolaire à Jean Perrin, décidée, sans la moindre concertation avec la communauté éducative, ni avec la ville de Nanterre, par un Conseil général qui se veut pilote dans tous les aspects de la politique scolaire du gouvernement UMP, qui a mis le feu aux poudres. Le Conseil d’administration a voté contre. Mais le projet a été imposé quand même. A l’origine, cet ERS devait remplacer celui de Colombes, dont les locaux avaient été détruits. Devant la levée de boucliers des élus de Nanterre, son recrutement a été modifié provisoirement, et il regroupe actuellement des élèves qui ont été exclus d’autres collèges de la ville.
Evidemment, l’avenir de ces jeunes préoccupe les enseignants et parents de Jean Perrin, les élus et les citoyens de Nanterre. Mais le manque de personnels qualifiés et de moyens budgétaires , révélé au grand public par un reportage du Parisien, est tel que toutes les critiques de fond contre les ERS sont confortées : coup politique et idéologique, relégation des élèves les plus en difficulté qui ne résout en rien le problème de l’échec scolaire, et risque au contraire de les mettre en danger, d’accentuer leur exclusion scolaire et sociale. C’est ce qui a conduit le SNES, lundi dernier, à demander solennellement, au Recteur de l’Académie de Versailles, la fermeture de l’ERS du collège Jean Perrin.
Dernier rebondissement, qui n’est pas de nature à apaiser la situation : Isabelle Balkany a écrit au Principal du collège une lettre furibonde, dans laquelle elle le met en accusation et prétend exiger , en quelque sorte, qu’il prenne les moyens de fonctionnement de l’ERS dans ceux qui sont destinés à l’encadrement et aux crédits de fonctionnement nécessaires aux autres élèves de l’établissement. Et elle a envoyé copie de cette lettre à tout va.
Les personnels du collège Jean Perrin, soutenus par les parents, ont déposé un préavis de grève pour lundi 29 novembre, et ont décidé de se rassembler devant l’établissement à l’heure de l’inauguration. Une initiative que nombre de Nanterriens et autres Altoséquanais auront à cœur de soutenir. Le PCF92, qui a publié le communiqué ci-dessous, des élu-e-s de Nanterre et du département, ont fait savoir qu’ils seront aux côtés de la communauté éducative dès 18h15.
Le collège jean Perrin est dans le centre ville de Nanterre, 20 rue Goulvents, proche de la gare autobus RATP de la place de la Boule, à 1 km de la station RER Nanterre-ville.
Déclaration de la fédération des Hauts-de-Seine du PCF
Etablissement de Réinsertion Scolaire de Nanterre :
l'Etat et le Conseil Général ne tiennent pas leurs promesses!
L’ouverture d’un Etablissement de Réinsertion Scolaire (ERS) a été imposée au collège Jean Perrin de Nanterre dans la précipitation, le 13 octobre dernier, malgré l’opposition de la communauté éducative, exprimée notamment par le vote du Conseil d’Administration de l’établissement.
Plus d’un mois après son ouverture, les conditions de fonctionnement, d’apprentissage et d’éducation y sont préoccupantes. Aucun surveillant, aucun éducateur, aucun volontaire dans le cadre du service civique, n’est encore nommé. Avec un nombre réduit d’heures de cours, sans autre activité culturelle et sportive, ces jeunes ne sont pas en situation de remédier à leurs difficultés. Les engagements, pris par l’Education nationale et par la présidence du Conseil général vis-à-vis des personnels, des familles et des jeunes, ne sont pas tenus.
La conception de ces lieux de relégation d’élèves exclus de collèges, pour certains dès l’âge de 13 ans, est en elle-même inacceptable. L’actualité confirme que cette mise à l’écart ne résout en rien les problèmes empêchant la réinsertion scolaire de ces adolescents, et qu’elle risque au contraire de créer les conditions de graves incidents.
Pour ouvrir un vrai débat sur les mesures à prendre pour agir contre le décrochage et la rupture, parfois violente, avec l’école, il faut rompre avec la politique gouvernementale actuelle. Rompre avec les suppressions massives de postes d’enseignants, de personnels d’éducation et de santé, d’assistants sociaux, de conseillers d’orientation-psychologues, de maîtres spécialisés... Il faut rétablir et améliorer le droit des professeurs et de tous les personnels à une formation professionnelle initiale et continue. Il faut aussi rétablir les subventions départementales aux associations partenaires de l’école pour l’aide aux familles et le soutien à la scolarité.
Considérant le budget proposé pour 2011, le gouvernement a fait clairement le choix de tourner le dos à ces besoins urgents et de poursuivre sa politique inégalitaire et dangereuse pour l’avenir de la jeunesse et du pays.
Pourtant, l'ensemble des acteurs du monde éducatif, les syndicats, les associations de parents, les citoyens demandent un changement radical de l’orientation de la politique scolaire du gouvernement.
Dans l’immédiat, à quelques jours de l’inauguration le 29 novembre des locaux du collège Jean Perrin de Nanterre, le Rectorat, l’Inspection Académique et la présidence du Conseil Général des Hauts-de-Seine doivent répondre à la demande de la communauté éducative et des parents d'élèves.
Comme dans tous les établissements où ont été mises en place des structures type ERS, comme partout où l’école est en souffrance, un vrai débat, débouchant sur de vrais engagements des pouvoirs publics, doit s’ouvrir avec les personnels, les parents, les élus, les jeunes : quels changements, quels objectifs, quels moyens mettre en œuvre pour démocratiser l’école, pour la réussite de tous les élèves.
22 novembre 2010
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