Depuis deux semaines, les choses s’accélèrent à Mounier
Séquestration du proviseur
Après l’occupation de la mairie lundi 15 novembre, le campement devant le lycée depuis cette même date, l’occupation du lycée depuis vendredi dernier, les Mounier ont empêché le proviseur, le proviseur adjoint et l’intendant du lycée d’aller travailler les deux premiers jours de cette semaine. Ces trois fonctionnaires étaient retenus dans leurs appartements de fonction accolés au lycée pendant leurs horaires de travail, afin de forcer le rectorat à nous entendre.
Le rectorat nous a effectivement entendu : dés lundi, il a invité les enseignants à une réunion pour discuter du lycée, ce qui montre qu’il ne reconnait pas l’existence du collectif Mounier. Nous en avons envoyé une délégation (élèves, personnel, parents d’élèves), qui a été reçue sur le pallier du rectorat, notre interlocuteur refusant de discuter avec d’autres personnes que les membres de l’éducation nationale.
Le lendemain, un huissier était envoyé pour constater la séquestration du proviseur. « Je ne suis pas séquestré, a répondu ce dernier à l’huissier : je suis seulement empêché d’aller travailler. » Ce même huissier est aussi venu vérifier que tous les personnels de l’éducation nationale étaient bien à leur poste.
Assemblée générale extraordinaire
Afin de discuter de beaucoup de choses, dont la réunion de mercredi prochain et l’organisation interne du collectif, il avait été prévu de banaliser l’après-midi de cours de jeudi dernier, afin de pouvoir faire une assemblée générale extraordinaire sur plusieurs heures (plus longues que les habituelles assemblées entre midi et deux). La veille, le rectorat a fait passer le message que les professeurs n’assurant pas leurs cours ce jour-là seraient considérés comme grévistes, et non payés. Visiblement, le rectorat n’aime pas notre résistance.
Il est bon de rappeler que depuis le début du mouvement, aussi peu de cours que possible ont été annulés pour la lutte. Comme le disent les élèves : « Vous nous volez notre lycée, vous ne nous volerez pas notre bac ! » Cette assemblée sur les heures de cours était donc extraordinaire.
Le matin de l’assemblée, pour soutenir les professeurs, quelques élèves ont alors proposé une assemblée générale des élèves l’après-midi, l’idée étant que si un professeur n’a aucun élève car tous sont en assemblée générale, il ne peut assurer son cours, mais est tout de même payé (puisqu’il n’a pas choisi de pas assurer son cours). C’est ainsi que quelques professeurs (le mouvement n’a pas été suivi par tous les élèves) ont pu tout de même se réunir l’après-midi pour parler du mouvement.
La suite
Mercredi premier décembre, une réunion importante est prévue au rectorat, dans laquelle le lycée sera évoqué à plusieurs reprises. Rendez-vous donc devant le lycée, à 9h15, pour signifier au rectorat que les Mounier veulent conserver leur lycée, et qu’ils ne sont pas les seuls !
Vie du collectif
Comme souvent, la lutte commune change les relations entre les personnes impliquées. Dans le collectif, il n’y a (en théorie) pas de relation d’autorité entre « adultes » (personnel du lycée, dont les professeurs, parents d’élèves) et élèves. Cela permet aux élèves, professeurs, CPE et surveillants de tisser des liens differents entre eux, dans lesquels cette relation d’autorité est quasiment absente.
Au sein du personnel du lycée, des relations de solidarité apparaissent, pour s’arranger pour garder les enfants ensemble pendant une action, évoquer une caisse de grêve pour que les fonctionnaires les mieux payés soutiennent ceux qui le sont moins, pour les rares fois où nous faisons grève.
Évidemment, après plus de deux mois de lutte commune, des tensions aussi aparaissent, mais elles sont un moyen pour nous de réfléchir à notre mode d’organisation, et de pointer du doigt ce qui pourrait être amélioré.
Si l’issue du combat reste incertaine (mais évidemment, nous allons gagner), nous pouvons déjà dire que cette aventure commune nous a rapproché.
http://grenoble.indymedia.org/2010-11-27-Mounier-La-lutte-continue,33187
Séquestration du proviseur
Après l’occupation de la mairie lundi 15 novembre, le campement devant le lycée depuis cette même date, l’occupation du lycée depuis vendredi dernier, les Mounier ont empêché le proviseur, le proviseur adjoint et l’intendant du lycée d’aller travailler les deux premiers jours de cette semaine. Ces trois fonctionnaires étaient retenus dans leurs appartements de fonction accolés au lycée pendant leurs horaires de travail, afin de forcer le rectorat à nous entendre.
Le rectorat nous a effectivement entendu : dés lundi, il a invité les enseignants à une réunion pour discuter du lycée, ce qui montre qu’il ne reconnait pas l’existence du collectif Mounier. Nous en avons envoyé une délégation (élèves, personnel, parents d’élèves), qui a été reçue sur le pallier du rectorat, notre interlocuteur refusant de discuter avec d’autres personnes que les membres de l’éducation nationale.
Le lendemain, un huissier était envoyé pour constater la séquestration du proviseur. « Je ne suis pas séquestré, a répondu ce dernier à l’huissier : je suis seulement empêché d’aller travailler. » Ce même huissier est aussi venu vérifier que tous les personnels de l’éducation nationale étaient bien à leur poste.
Assemblée générale extraordinaire
Afin de discuter de beaucoup de choses, dont la réunion de mercredi prochain et l’organisation interne du collectif, il avait été prévu de banaliser l’après-midi de cours de jeudi dernier, afin de pouvoir faire une assemblée générale extraordinaire sur plusieurs heures (plus longues que les habituelles assemblées entre midi et deux). La veille, le rectorat a fait passer le message que les professeurs n’assurant pas leurs cours ce jour-là seraient considérés comme grévistes, et non payés. Visiblement, le rectorat n’aime pas notre résistance.
Il est bon de rappeler que depuis le début du mouvement, aussi peu de cours que possible ont été annulés pour la lutte. Comme le disent les élèves : « Vous nous volez notre lycée, vous ne nous volerez pas notre bac ! » Cette assemblée sur les heures de cours était donc extraordinaire.
Le matin de l’assemblée, pour soutenir les professeurs, quelques élèves ont alors proposé une assemblée générale des élèves l’après-midi, l’idée étant que si un professeur n’a aucun élève car tous sont en assemblée générale, il ne peut assurer son cours, mais est tout de même payé (puisqu’il n’a pas choisi de pas assurer son cours). C’est ainsi que quelques professeurs (le mouvement n’a pas été suivi par tous les élèves) ont pu tout de même se réunir l’après-midi pour parler du mouvement.
La suite
Mercredi premier décembre, une réunion importante est prévue au rectorat, dans laquelle le lycée sera évoqué à plusieurs reprises. Rendez-vous donc devant le lycée, à 9h15, pour signifier au rectorat que les Mounier veulent conserver leur lycée, et qu’ils ne sont pas les seuls !
Vie du collectif
Comme souvent, la lutte commune change les relations entre les personnes impliquées. Dans le collectif, il n’y a (en théorie) pas de relation d’autorité entre « adultes » (personnel du lycée, dont les professeurs, parents d’élèves) et élèves. Cela permet aux élèves, professeurs, CPE et surveillants de tisser des liens differents entre eux, dans lesquels cette relation d’autorité est quasiment absente.
Au sein du personnel du lycée, des relations de solidarité apparaissent, pour s’arranger pour garder les enfants ensemble pendant une action, évoquer une caisse de grêve pour que les fonctionnaires les mieux payés soutiennent ceux qui le sont moins, pour les rares fois où nous faisons grève.
Évidemment, après plus de deux mois de lutte commune, des tensions aussi aparaissent, mais elles sont un moyen pour nous de réfléchir à notre mode d’organisation, et de pointer du doigt ce qui pourrait être amélioré.
Si l’issue du combat reste incertaine (mais évidemment, nous allons gagner), nous pouvons déjà dire que cette aventure commune nous a rapproché.
http://grenoble.indymedia.org/2010-11-27-Mounier-La-lutte-continue,33187
Mar 13 Déc - 23:42 par Maryvonne de brest
» Réunion pour la création d'un comité de soutien aux ouvrier-e-s de l'agroalimentaire
Dim 20 Oct - 14:25 par Maryvonne de brest
» fdesouche : décryptage
Sam 14 Jan - 17:48 par Persannes
» Les lamantins sont ils lamentables?
Sam 14 Jan - 13:46 par Persannes
» Témoignage : la police politique en France
Sam 14 Jan - 10:51 par Persannes
» RASSEMBLEMENT (26/07) : SYNDIQUE MAIS PAS EJECTABLE !
Lun 17 Oct - 14:24 par Jeune et Révolutionnaire
» Appel à mobilisation citoyenne contre les OGM cachés en Haute Garonne
Lun 5 Sep - 21:01 par Jean Luc
» Place Concorde - 5 novembre - Anonymous : RDV à 23h55 avec votre masque
Mer 10 Aoû - 16:50 par Kris74
» Cévennes – 26-27 & 28 août 2011 - Convergence citoyenne pour une transition énergétique
Mer 10 Aoû - 16:13 par Kris74
» Tribunal St Nazaire - 17 août à 8h00 - Non à la procédure d explusion à Notre Dame des Landes
Mer 10 Aoû - 16:08 par Kris74
» Metz - 16 au 19 septembre - Festival Nomade
Mer 10 Aoû - 16:05 par Kris74
» Paris - 3 septembre - Journée d’étude sur la loi relative à l’immigration organisée par le GISTI
Mer 10 Aoû - 16:03 par Kris74
» Strasbourg - 30 et 31 août prochain - Formation gratuite pour les avocats à la défense des droits des Roms et des gens du voyage
Mer 10 Aoû - 16:00 par Kris74
» Bordeaux - 9 octobre - Rencontres, Résistances et Alternatives
Mar 9 Aoû - 22:15 par Kris74
» Toulouse - 30 août - Solidées - Apéro Co-Créatif
Mar 9 Aoû - 22:13 par Kris74
» Toulouse - 12 août - Masse critique Réunion libre de moyens de locomotion non polluants
Mar 9 Aoû - 21:58 par Kris74
» Toulouse - tous les jeudis, soirées de la solidarité! dans la cour du centre social autogéré
Mar 9 Aoû - 21:56 par Kris74
» Palais de justice de Paris - 6 septembre - Procès en appel de la relaxe de 8 barbouilleurs
Mar 9 Aoû - 21:40 par Kris74
» Orléans - 23 août - Besoin de soutien au procès des 4 de Tours
Mar 9 Aoû - 21:38 par Kris74
» Bagnolet - samedi 10 septembre - Marche avec le DAL
Mar 9 Aoû - 20:57 par Kris74
» Paris - Champ de Mars - 21 au 28 août - Coupe du Monde de football des sans abris
Mar 9 Aoû - 20:54 par Kris74
» Perpignan - 17/08 à 14h00 devant le TGI - RaCNT66 un local syndical c'est un droit !
Mar 9 Aoû - 20:38 par Kris74
» Avignon - 24 juillet - Rassemblement pour la fermeture du Tricastin
Ven 22 Juil - 7:20 par Kris74
» Peyrelevade premier village du monde où le 4 août va durer au moins 2 jours !
Ven 22 Juil - 7:16 par Kris74
» Village autogéré sur La Zad (Zone à défendre) Programme Festival 22/23/24 Juillet
Ven 22 Juil - 7:14 par Kris74
» Lille - 29 juin - « La Brique » en procès ! Soutenez la presse libre !
Mar 28 Juin - 12:06 par Kris74
» Marseille - 17 juillet - Les Universités d'Été Euro méditerranéennes des Homosexualités (UEEH)
Jeu 23 Juin - 13:55 par Kris74
» Foix - dès le 8 juillet - Festival Résistances
Jeu 23 Juin - 13:54 par Kris74
» Nantes - Appel à convergence des luttes anticapitalistes lors d'un village autogéré, du 11 juillet 2011 à la fin du mois
Jeu 23 Juin - 13:50 par Kris74
» Notre-Dame-des-Lances - 8 juillet - 3 jours de résistance
Jeu 23 Juin - 13:46 par Kris74