Le sentiment se répand : « on va l’avoir ! »

Du bon Gérard Filoche!

Là, ça file la patate et il nous fait pas trop l'article sur sa boutique PS ;-)

Le sentiment se répand : « on va l’avoir ! »

Vendredi 15 octobre, les grèves et défilés s’installent dans tous les départements du pays, de façon encore disparate mais progressive. Informer, s’informer : Nous avons recensé sur le site dédié de D&S des grèves dans le privé (dans les organismes sociaux et publiques : Education nationale, EDF-GDF, SNCF, France Télécom, Territoriaux, Santé), des manifestations et des rassemblements, des blocages de routes et de zones industrielles. On trouve partout des éléments d’une combativité qui s’étend et une carte de France des luttes tout à fait exceptionnelle Sous des formes multiples et différentes, c’est une effervescence dans tout le pays. Le mouvement des jeunes progresse : 900 lycées sont touchés par les mouvements et dans les facs tout se prépareLa carte des manifestations est impressionnante. Nos correspondants de plusieurs villes décrivent une atmosphère de révolte, de lutte, de défilés qui parcourent les rues, tous secteurs confondus, jeunes et salariés Frapper sur un seul clou : retrait !

Chacun, avec des idées différentes, se mobilise en frappant sur un seul clou : retrait du projet ! Unité politique de toute la gauche : des appels PS, PCF, PG, Verts, NPA sont signés dans des départements, des villes, exemple à suivre Unité syndicale : les 8 syndicats sont et restent dans le coup Unité de la jeunesse : 25 organisations de jeunes agissent de concert La question clef était la confiance : peut on, va t on battre Sarkozy dans son Fort Chabrol ? De son repaire de St Honoré, avec sa clique isolée du peuple, Sarkozy décide de tout, même de l’évacuation des dépôts de pétrole : en vain, car pour un dépôt évacué, deux autres sont occupés. Il a donné l’ordre aux recteurs et proviseurs de menacer les élèves, mais ça n’arrête rien, au contraire cela exaspère les jeunes qui sont très matures et très déterminés. Il impose un forcing au Sénat pour qu’il aille plus vite dans le vote de la loi, des millions de salariés mobilisés en tirent la conclusion qu’il a donc de grandes craintes. Il fait taire les grands médias sur l’ampleur des luttes, cela nous aide à comprendre sa panique devant l’extension du mouvement social. Et surtout, il a annoncé le retrait du bouclier fiscal : c’était pourtant le cur symbolique de son quinquennat ! S’il l’a fait, pensent des millions de manifestants, il peut donc aussi retirer la sale loi contre les retraites. Dans l’UMP, la droite, les voix se font inquiètes, discrètes, ça branle dans le manche de son propre camp avec le sale climat des « affaires » Il voulait pour être réélu, faire preuve de fermeté. Maintenant la situation a changé. Personne ne comprend ni n’accepte, en effet, que la police ait pu tirer au flash ball sur des lycéens qui manifestaient, au risque de blesser grièvement des jeunes, comme à Montreuil ou Caen. Diffusons la confiance en la victoire ! La confiance grandit : les luttes font la jonction avec le samedi 16 et ensuite il y aura le mardi 19, on dépasse un mois de mobilisation ascendante avec au total de trois à quatre millions de manifestants Il faut concentrer nos énergies dans le coup de boutoir final, faire participer des centaines de milliers de salariés et de jeunes en plus, de façon a ce qu’il soit submergé Et alors nous savons que ce sera comme l’EPAD et son fils Jean, comme le bouclier fiscal, il retirera il a le pays entier contre lui, les 8 syndicats, les 8 partis de gauche, et au delà. Ce qui se cristallise c’est un rejet de tout ce qu’il a fait depuis 2007, il va lui falloir lâcher du lest pour ne pas tout perdre. Diffusons cette confiance, cette certitude qu’il va, qu’il doit reculer, et donnons ainsi l’espoir a ceux qui en doutaient et qui, à cause de cela, restaient encore chez eux : il faut qu’ils sortent, il faut qu’ils viennent, qu’ils donnent le coup final, qu’ils soient là encore plus nombreux, plus forts les 16 et 19 octobre.

On est au bord de l’avoir Aidons ce sentiment diffus à se répandre

Gérard Filoche

Entièrement d'accord avec Gégé.
Pour preuve, et dans le même ordre d'idée, le slogan - basique ;-) (chanté sur la remorque tirée par un tracteur de la Confédération paysanne, ramenant les membres de l'intersyndicale, des sympathisants, des lycéens du blocage du rond point du Leclerc local) :
"On va gagner, on va gagner !"