Intersyndicale : Pourquoi pas une prochaine manif le 25 décembre ?

vendredi 5 novembre 2010

*Vous pourrez ainsi sereinement annoncer que les salariés ne sont plus mobilisés et qu’ils sont passés à autre chose (comment payer des cadeaux aux gosses ?, par exemple).

*Vous découragerez ainsi totalement les militants de base qui, n’ayant absolument rien obtenu, continuent à lutter localement contre cette loi inique et cela, malgré votre absence de soutien et vos incessantes tentatives de division entre secteurs professionnels et catégories de la population.

*Vous ne craindrez plus ainsi d’être débordés par une base qui éprouve toujours plus de colère et d’amertume face à vos manœuvres visant à préserver coûte que coûte cette saloperie d’ordre social établi qui vous sied tant.

*Vous montrerez ainsi un visage « mature et responsable » face aux patrons, au gouvernement et à leurs médias.

*Vous permettrez ainsi aux patrons et à leur gouvernement de poursuivre tranquillement et méthodiquement leur œuvre de sape et de destruction de toutes les conquêtes sociales de nos aînés.

*Vous dégoûterez ainsi, et pour longtemps, une grande partie des salariés de participer à de prochaines luttes.

*Vous satisferez ainsi totalement le nabot malfaisant, sa pute de luxe et ses amis du CAC 40.

*Vous serez ainsi parfaitement rassurés et certains que ce mouvement social, historique et inédit, ne se poursuivra pas.

Combativité et volonté d’en découdre d’une grande majorité des militants syndicaux de base, propagation des grèves et des blocages dans une multitude de secteurs professionnels, adhésion quasiment totale de la population au mouvement, mobilisation importante de la jeunesse, surdité absolue du gouvernement des patrons face au peuple en colère...

A la mi-octobre, alors que toutes ces conditions étaient réunies pour accentuer la contestation sociale en accélérant le rythme des grèves et des manifestations, l’intersyndicale a tenté d’enterrer le mouvement en appelant à une journée d’action en pleines vacances scolaires et à une simple manif le samedi, deux jours après la rentrée. Et encore, ce n’est que face à la volonté et à la détermination des salariés en lutte, que l’intersyndicale s’est sentie obligée d’appeler à de nouvelles dates de mobilisation, alors que ses dirigeants crevaient d’envie de stopper net le mouvement, dans la crainte d’être débordés.

Aujourd’hui, malgré un affaiblissement dû au travail de sape du gouvernement des patrons, de leurs médias et des leaders syndicaux réunis, ce mouvement continue de vivre sur l’ensemble du territoire. Si, face à l’absence de soutien et d’aide logistique et au lâchage des grandes centrales syndicales, les grèves se sont raréfiées, des actions de blocage économique ont encore quotidiennement lieu partout dans le pays.

Malheureusement, il faut reconnaître que les décisions de cette intersyndicale ont encore une trop grande influence sur l’intensité du mouvement. C’est pourquoi, nous appelons tous les manifestants du samedi 6 octobre 2010, à se rendre dès le début, en tête de cortège, pour interpeller les dirigeants syndicaux.

A l’aide de banderoles, pancartes et slogans (rageurs, combatifs, ironiques, sarcastiques, corrosifs...), manifestons notre colère et notre désapprobation envers leurs perpétuelles tentatives d’affaiblir puis d’enterrer notre protestation. Obligeons-les à nous entendre ! Et si ça ne sert à rien, au moins ça nous fera du bien !

Des révoltéEs en guerre sociale

Source : http://paris.indymedia.org/spip.php?article4010