Retraites: Résistance partout jusqu'au retrait de la loi

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2 participants

    Faire aimer aux gens la destination sociale à laquelle ils ne peuvent échapper

    Kris74
    Kris74


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    Faire aimer aux gens la destination sociale à laquelle ils ne peuvent échapper Empty Faire aimer aux gens la destination sociale à laquelle ils ne peuvent échapper

    Message  Kris74 Mer 24 Nov - 11:47

    De la « vidéosurveillance » à la « vidéoprotection »

    dimanche 21 novembre 2010

    LE GOUVERNEMENT FRANÇAIS A SOUHAITÉ L’ARTICLE QUI SUIT ET LE SÉNAT L’A ADOPTÉ, le plus naturellement du monde :

    "Article 17A : Remplacement du terme « vidéosurveillance » par le terme « vidéoprotection ». "

    COMMENTAIRE DU SÉNAT :

    "Cet article est issu d’un amendement du Gouvernement et tend à remplacer le terme « vidéosurveillance » par celui de « vidéoprotection » dans l’ensemble des textes législatifs et réglementaires, conformément au souhait du Gouvernement de souligner le caractère protecteur de cette technologie."

    "Votre commission a adopté l’article 17A sans modification."

    LE SÉNAT. (In Rapport n° 517 (2009-2010) de M. Jean-Patrick COURTOIS, fait au nom de la commission des lois, déposé le 2 juin 2010)

    RELIRE, absolument ! "Le meilleur des mondes" d’Aldous Huxley, écrit en 1931 : visionnaire.

    extrait sur "le secret du bonheur" :

    " Et c’est là, dit sentencieusement le Directeur, en guise de contribution à cet exposé, qu’est le secret du bonheur et de la vertu, aimer ce que l’on est obligé de faire. Tel est le but de tout conditionnement. Faire aimer aux gens la destination sociale à laquelle ils ne peuvent échapper."

    Source : http://www.bbec.lautre.net/www/spip_truks-en-vrak/spip.php?article569
    j-jour
    j-jour


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    Faire aimer aux gens la destination sociale à laquelle ils ne peuvent échapper Empty A rajouter à la LQR *!

    Message  j-jour Mer 24 Nov - 13:10

    Et LQR* la propagande du quotidien d'Eric Hazan



    "Eric Hazan fait œuvre de déconstruction en étudiant le résultat de cette LQR, en regardant les mots employés, les tournures de phrase, les procédés rhétoriques. Il remarque l’usage massif des euphémismes et se demande quelle est la fonction de l'euphémisme. Sa réponse : la LQR vise le consensus. Elle ne concerne pas les rares cyniques, qui s'expriment publiquement. C’est le langage commun qui est en cause. La LQR a fait disparaître les pauvres, qui sont devenus des "familles modestes". Il n’y a plus d’oppresseurs ni d’exploiteurs parce qu’il n’y a plus d’opprimé/es ni d’exploité/es.
    Les procédés de l'euphémisme ? Contournement, évitement, substitution, atténuation. Avec les euphémismes, on peut cacher une réalité, contourner un non-dit. Par exemple, le concept de “ partenaires sociaux ” remplace ceux de patrons, chefs d’entreprises, de bourgeois. Ils sont alliés dans une lutte contre les salarié/es, mais, avec ce terme, les deux parties sont mises sur le même plan. Les dominants sont ainsi débarrassés de toutes visées agressives.
    Eric Hazan note que de nombreux anglicismes sont utilisés, par exemple, la gouvernance. Au passage, la domination d’une classe sur d’autres classes a disparu. La LQR emploie la notion catégorie sociale, ce qui est plus neutre et apparemment plus objective. La gouvernance est fonctionnelle, elle positive, elle cherche des solutions à nos problèmes et nous maintient dans l’idée qu’il s’agit d’une question de gestion technique, où les experts savent ce qui est bon pour le peuple.

    La LQR masque la réalité. Il faut assez fréquemment camoufler les contresens ou cacher le vide derrière les mots employés. C’est le cas du mot “ réforme ”, qui recouvre en réalité une remise en cause d’avantages acquis, un recul social. Cela peut concerner aussi la mise à la trappe d’une réforme antérieure, qui gène un peu la gestion ultra libérale du capitalisme.
    Le terme crise est très souvent présent dans les discours politiciens ou médiatiques. Pourtant, il est question de problèmes chroniques, qui durent depuis longtemps et dont les origines sont liées au fonctionnement même du capitalisme actuel. L’emploi du mot crise laisse supposer un mal bref et aigu, dont la résolution peut être rapide, notamment dans le domaine médical.
    La croissance est un mot magique, très important politiquement. Elle est scientifique et appuyée sur analyses chiffrées, mais ces données sont incontrôlables. La croissance est censée résoudre tous nos maux. Pas de questions sur le type de croissance, ni pour qui et pourquoi il faudrait croître. Autre exemple, les "hauts" conseils, qui servent à rendre respectables les chiffres sacrés.(...)" extrait d'une note de lecture de Philippe Coutant


    *Sur Wikipedia: http://fr.wikipedia.org/wiki/LQR
    « LQR » signifie Lingua Quintae Respublicae, allusion à l'analyse linguistique menée par Victor Klemperer pendant la montée en puissance du Troisième Reich et de sa langue qu'il avait baptisée Lingua Tertii Imperii (la « Langue du Troisième Reich » en latin). L'auteur évoque également les figures de George Orwell se battant contre la novlangue et d'Hannah Arendt dénonçant la banalité du mal.

    C'est l'histoire qui a inspiré ce livre : dans la chronique de La Fabrique[1], Éric Hazan écrit : « De son cachot de Belle-Île, Louis Auguste Blanqui écrit en juin 1852 : "Ils proscrivent les termes prolétaires et bourgeois. Ceux-là ont un sens clair et net ; ils disent catégoriquement les choses. C’est ce qui déplaît. On les repousse comme provocateurs de la guerre civile. Cette raison ne suffit-elle pas pour vous ouvrir les yeux ? Qu’est-ce donc que nous sommes contraints de faire depuis si longtemps, sinon la guerre civile ?". »

    LQR est une langue non utilisée par le peuple mais déversée de manière constante par la publicité et les médias telle la novlangue.

    Une émission de Là-bas si j'y suis a été consacrée à ce livre en février 2006[2]."

    http://www.la-bas.org/article.php3?id_article=852


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