Retraites: Résistance partout jusqu'au retrait de la loi

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    Des sourds manifestent contre le dépistage de la surdité à la naissance

    j-jour
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    Messages : 348
    Date d'inscription : 15/10/2010

    Des sourds manifestent contre le dépistage de la surdité à la naissance Empty Des sourds manifestent contre le dépistage de la surdité à la naissance

    Message  j-jour Sam 4 Déc - 23:35

    "Les sourds défendent la langue des signes dans la rue à Angoulême"

    "Lorsque les sourds manifestent, ça ne fait pas beaucoup de bruit. Mais ça se voit. Hier, devant l'hôtel de ville d'Angoulême, ils étaient une bonne vingtaine à braver le froid et la neige pour dire non à la proposition de loi sur le dépistage systématique de la surdité à la naissance. Avec des panneaux explicites d'une mère heureuse qui finit par rejeter son bébé et la photo brocardée d'Edwige Antier, pédopsychiatre et députée à l'origine de cette proposition qui devait être examinée hier en séance publique.

    Des sourds contre le dépistage de la surdité, ça peut paraître incongru. «Il y a toujours eu un dépistage, mais on avait le temps jusqu'à présent de laisser le choix aux parents, dit Sylvie Bellanger, membre de l'Association d'aide aux parents d'enfants sourds (Adapes) de la Charente. Le dépistage, c'est bien, mais pour quoi faire?»
    Pour mettre des implants cochléaires, soupçonnent l'Association des sourds de la Charente et l'Adapes qui défendent l'apprentissage de la langue des signes (LSF) comme «première langue des sourds». Ces implants, placés à l'intérieur du crâne, «qu'il faut changer tous les dix ans, ne respectent pas le choix de la personne», dit Ghislaine Oger, devenue sourde à 4 ans. «C'est très violent. ça veut dire des années de rééducation et d'oralisme pour des enfants mal intégrés et isolés dans les classes d'entendants.» Le médical contre le culturel Comme elle, en échec scolaire jusqu'à ce qu'elle apprenne la LSF à 18 ans. Comme la fille de Sylvie Bellanger, jusqu'à son intégration dans une classe bilingue à Poitiers. «On m'a dit que j'étais une mauvaise mère si je ne choisissais pas l'implant pour ma fille, dit Sylvie Bellanger. ça marche pour certains. Mais pas pour tous. Des adolescents implantés cherchent à s'en débarrasser. La langue des signes, c'est la base de tout.»

    Le médical contre le culturel. La normalisation forcée contre la diversité. C'est ce qui se joue aujourd'hui pour les défenseurs de la LSF. «La surdité n'est pas une maladie, reprend Ghislaine Oger. On a une langue, une culture, on peut tout faire, conduire, travailler, téléphoner avec les SMS.» Et communiquer avec ceux qui entendent parfaitement. C'est un drôle de paradoxe: les cours de LSF n'ont jamais été aussi remplis d'entendants qu'aujourd'hui."

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