La grève reconduite par les infirmiers anesthésistes (Nimes)

CONTEXTE : 60 % des opérations non urgentes ont été, hier, annulées au CHU Carémeau

Ils l’avaient promis au lendemain de leur mobilisation du 1 er octobre qui avait vu 2 000 manifestants défiler dans les rues de Paris : si les discussions avec le ministère de la Santé n’avançaient pas, les infirmiers anesthésistes radicaliseraient leur mouvement. Depuis hier, c’est chose faite sur l’ensemble du territoire national : à Nîmes, quarante et un professionnels (sur les cinquante en exercice) du CHU Carémeau ont entamé une grève reconductible. Avec, immédiatement, une première conséquence : « 40 % de l’activité a pu être assurée au sein des blocs opératoires.

L’urgence a complètement été maintenue », souligne le service communication du CHU. Soit, tout de même, 60 % des opérations prévues qui auront dû être annulées. « Actuellement, la direction des ressources humaines travaille avec le personnel du bloc opératoire pour mettre sur pied la meilleure organisation possible. » Pendant ce temps-là, vêtus de blouses chirurgicales, les professionnels nîmois manifestaient, dès 8 h 30, sous les fenêtres de la préfecture, avant de récidiver devant l’entrée de l’Agence régionale de santé. « Le directeur de cabinet du préfet nous a reçus », notait, avec satisfaction, Olivier Picard, le porte-parole du collectif des infirmiers anesthésistes de Carémeau.

« Nous lui avons remis une lettre. Actuellement, nous en sommes à notre septième journée d’action. Malgré cela, la ministre Roselyne Bachelot reste totalement sourde à nos revendications : maintien de l’exclusivité d’exercice, reconnaissance du diplôme d’Etat au niveau master, revalorisation salariale, reconnaissance de la pénibilité de ce métier. » La grève des infirmiers anesthésistes nîmois sera reconduite aujourd’hui.

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Accepter tous les patients sans aucunes formalités, aucuns soins payants tant que le gouvernement ne recule pas. Encourager le personnel a faire cela, ne plus accepter les conditions de plus en plus contraigrantes pour l'accès aux soins : mettre une banderolle : ACCES GRATUIT AUX SOINS TANT QUE LE GOUVERNEMENT PAIE LES BANQUES ET TAXES LES SETVICES PUBLICS.