OU EN SOMMES-NOUS ? .

dimanche 7 novembre 2010

Et dans quel état ? La démonstration est faite, une fois de plus : la démocratie n’ existe pas. Nous sommes sous une oligarchie, qui nous impose la dictature du profit financier par tous les moyens illégaux et criminels, à partir des ordres de l’ OMC, du FMI, etc. L’ inhumanité règne partout, pour pouvoir exploiter les hommes et la terre, au profit du profit.

Les médiats mentent, le gouvernement ment, le parlement ment... c’ est le propre de la société du mensonge, de la société du spectacle, où tout est faux, où donc précisément, nous ne pouvons pas intervenir. Dans cet univers là, nous pouvons dire « nous sommes désarmés, puisque nous sommes honnêtes », pour paraphraser A. Camus, au moment où il quitta son poste du journal « Combat », racheté par un homme « d’affaires », en 1947. « Le sentiment de vivre dans le mensonge est encore une vérité », écrit le comité invisible, qui précise encore : « « se trouver » , s’ attacher à ce que l’ on éprouve comme vrai. Partir de là. »

Partons donc de là... Tout le problème de notre impuissance, en tant que peuple, vient du décisionnel ; qui prend les décisions en notre nom ? Sûrement pas nous ! Jamais nous ! Internationales, nationales, régionales, municipales, les décisions sont toujours entre les mains des bonimenteurs patentés et estampillés « politiques », appelés pompeusement « élus ». De fait, les « élus » trompent énormément...

Notre choix se limite entre : subir, ou orienter notre existence ? Subir, c’ est mourir. Orienter, c’ est prendre des décisions. C’ est se décider à prendre les décisions de la gestion de la cité entre nos mains, dans un gouvernement du peuple, par le peuple, pour le peuple. Lorsque les individus choisissent librement, ils peuvent agir réellement sur leur existence et le vivant. Par ces actes librement choisis, nous nous élisons nous-mêmes. Plus besoin de se faire élire, d’ entrer en compétition les uns contre les autres. Aucun individu n’ est supérieur ni inférieur à un autre, nos différences sont tout simplement complémentaires et non opposées.

« Résister, c’ est créer ! Créer, c’ est résister ! » Nous encourageaient les résistants, en mars 2004, à l’occasion du soixantième anniversaire du programme du CNR adopté à l’ unanimité en 1944. Et ils poursuivaient, « Nous appelons à une véritable insurrection pacifique contre (...) l’ amnésie généralisée et la compétition à outrance de tous contre tous »... Qu’ avons-nous su créer au cours des huit dernières manifs ? Qu’ en restera-t-il ? A peine une seule timide tentative d’ A.G. . Non reconduite, sans explication, au cours des rassemblements suivants, alors que la demande en avait été faite deux fois, et que la salle était effectivement disponible aux heures demandées. Les âgés n’ aiment pas les A.G. ? Ou le collectif préférait-il garder le contrôle des troupes (ou du troupeau) autour des meneurs ?... Le but des rassemblements étaient-ils de tourner en rond en psalmodiant des slogans et en tapant sur des casseroles ?... Quel sens peut- on trouver dans ces répétitions ? Bref, « les vieux schémas re-créent les mêmes déroutes » écrivait Fanch Ar Ruz... En vérité, nous ne voulons pas nous rencontrer et nous parler ensemble pour décider ensemble d’ un autre monde possible, à partir de là où nous habitons, de là où nous vivons, tout simplement parce que nous avons peur les uns des autres, c’ est ça notre déroute... Le libéralisme nous a dressé au chacun pour soi ! Nous sommes séparés. Et les 50 associations n’ y changent rien. Elles ne fraternisent pas, « elles ne font pas de politique ! », elles tiennent des forum(s) sans débat.

Et pourtant, lors de la première manif, le 07/09, nous avions eu le plaisir d’ écouter Didier Magnin, président des « citoyens résistants d’ hier et d’ aujourd’ hui », venu des Glières, (en vacance sur l’ île). Ce matin là, et le soir de nouveau à la projection de « Walter... », qu’ il nous a présenté, il nous invitait, tous, à participer à la mise en place d’ un projet de réseau national autour d’ un nouveau programme de CNR. Programme à élaborer ensemble, en créant nous-mêmes, sur l’ île, une sorte de Conseil Communal de la Résistance, chargé de nous mettre en contact avec le réseau pour échanger des idées, des propositions, des pratiques pour constituer une dynamique autour du nouveau CNR... Tous avons applaudi. Mais qu’ avons nous fait de plus depuis tout ce temps ? Voir son site :

http://www.citoyens-resistants.fr/

Transformer le monde ! (Marx), changer la vie ! (Arthur Rimbaud)... C’ est adopter aujourd’ hui cette possibilité de passer de la république à la récommune, comme le démontre magistralement Frédéric Lordon, dans l’ émission « Et si on fermait la bourse, pour relancer l’ économie ? » rediffusée le 17/09, dans Là- bas...de D. Mermet. Ou dans « Arrêt sur images » du 30/09, à propos de son livre « capitalisme, désir et servitude » En réalité, refuser cette réforme des retraites n’ est qu’ un prétexte pour nous élever au-dessus de ces prédateurs gouvernementaux qui ont l’ outrecuidance, une fois élus, de nous asséner qu’ « il s’ agit aujourd’ hui de sortir de 1945, et de défaire méthodiquement le programme du Conseil national de la Résistance ! Le gouvernement s’ y emploie. » Qui sont les voyous, les collabos ?... « Les jours heureux » sont à vivre au présent, dans « l’ éternité de l’ instant », dans l’ intuition de la création et de l’ action juste. « La Commune, c’ est ce qui se passe quand des êtres se trouvent, s’ entendent et décident de cheminer ensemble. » Alors, loin de la domination centralisée, commençons donc, là où nous habitons, à reconnaître que seules les Communes et les Conseils Ouverts, peuvent assumer la vie des peuples. Vive la Commune de l’ île de Groix ! Vive la récommune !

Et maintenant, après ce 9ième rassemblement, chacun rentre chez soi ? Ou le Collectif va-t-il nous proposer une Assemblée Générale ?... Un jour ?

Le 05 novembre 2010, sur l’ ILE DE GROIX. Groupe de Rencontres Ouvertes et d’ Initiatives X (multiples)

Source : http://paris.indymedia.org/spip.php?article4040