Retraites: Résistance partout jusqu'au retrait de la loi

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    Réflexion sur l'individualisme - Savoir - Vouloir - Pouvoir

    Kris74
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    Réflexion sur l'individualisme - Savoir - Vouloir - Pouvoir Empty Réflexion sur l'individualisme - Savoir - Vouloir - Pouvoir

    Message  Kris74 Mar 9 Nov - 11:07

    « Ne pouvons-nous, individus, remplacer l’État par nos libres associations ? A la loi générale, collective, ne pouvons-nous substituer nos conventions mutuelles, révocables dès qu’elles sont une entrave à notre bien-être ? Avons-nous besoin des patries parcellaires qu’ont faites nos maîtres, alors que nous en avons une plus vaste : la Terre ? Et ainsi de suite. Autant de questions que le libre examen de l’individualiste résout justement à l’avantage de l’individu. Sans doute, ceux qui vivent du mensonge, qui règnent par l’hypocrisie, les maîtres et leur domesticité de prêtres et de politiciens, peuvent être d’un avis différent parce que leur petit, très petit intérêt les y invite. »


    Ce texte de Manuel Devaldès fut publié en janvier 1936 dans le n°157 de La Brochure Mensuelle.

    Lire le texte : http://www.infokiosques.net/spip.php?article802

    j-jour
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    Réflexion sur l'individualisme - Savoir - Vouloir - Pouvoir Empty Re: Réflexion sur l'individualisme - Savoir - Vouloir - Pouvoir

    Message  j-jour Mar 9 Nov - 12:35

    Et aussi sur les limites "raisonnables" de l'intérêt personnel mais l'"illimite" de la recherche du pouvoir et le renversement de ce qui devrait être un moyen en une fin:


    "Ainsi dans cet antique et merveilleux poème* apparaît déjà le mal essentiel de l'humanité, la substitution des moyens aux fins. Tantôt la guerre. apparaît au premier plan, tantôt la recherche de la richesse, tantôt la production ; mais le mal reste le même. Les moralistes vulgaires se plaignent que l'homme soit mené par son intérêt personnel ; plût au ciel qu'il en fût ainsi ! L'intérêt est un principe d'action égoïste, mais borné, raisonnable, qui ne peut engendrer des maux illimités. La loi de toutes, les activités qui dominent l'existence sociale, c'est au contraire, exception faite pour les sociétés primitives, que chacun y sacrifie la vie humaine, en soi et en autrui, à des choses qui ne constituent que des moyens de mieux vivre. Ce sacrifice revêt des formes diverses, mais tout se résume dans la question du pouvoir. Le pouvoir, par définition, ne constitue qu'un moyen ; ou pour mieux dire posséder un pouvoir, cela consiste simplement à posséder des moyens d'action qui dépassent la force si restreinte dont un individu dispose par lui-même. Mais la recherche du pouvoir, du fait même qu'elle est essentiellement impuissante à se saisir de son objet, exclut toute considération de fin, et en arrive, par un renversement inévitable, à tenir lieu de toutes les fins. C'est ce renversement du rapport entre le moyen et la fin, c'est cette folie fondamentale qui rend compte de tout ce qu'il y a d'insensé et de sanglant tout au long de l'histoire. L'histoire humaine n'est que l'histoire de l'asservissement qui fait des hommes, aussi bien oppresseurs qu'opprimés, le simple jouet des instruments de domination qu'ils ont fabriqués eux-mêmes, et ravale ainsi l'humanité vivante à être la chose de choses inertes."

    Simone Weil en 1934
    http://classiques.uqac.ca/classiques/weil_simone/reflexions_causes_liberte_oppression/reflexions.html

    *Simone Weil y parle de l'Illiade.

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